Chancé

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Chancé
Chancé
L'église paroissiale Saint-Pierre.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Bretagne
Département Ille-et-Vilaine
Arrondissement Rennes
Intercommunalité Pays de Châteaugiron Communauté
Statut commune déléguée
Maire délégué Jean-Baptiste Lebouc
Code postal 35680
Code commune 35053
Démographie
Gentilé Chancéens
Population 307 hab. (2016 en augmentation de 0,99 % par rapport à 2010en augmentation de 0,99 % par rapport à 2010)
Densité 59 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 02′ 12″ nord, 1° 22′ 44″ ouest
Altitude 86 m
Min. 50 m
Max. 89 m
Superficie 5,22 km2
Élections
Départementales Châteaugiron
Historique
Fusion
Commune(s) d'intégration Piré-Chancé
Localisation
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Chancé
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Chancé
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Chancé

Chancé (Kantieg en Breton) est une ancienne commune française située dans le département d'Ille-et-Vilaine, en région Bretagne.

Le , elle fusionne avec Piré-sur-Seiche pour devenir la commune nouvelle de Piré-Chancé.

Géographie[modifier | modifier le code]

Description[modifier | modifier le code]

Carte de la commune.

Chancé est situé dans le bassin de Rennes et forme un bas plateau avec peu de dénivelés : le point le plus haut du finage communal est à 89 mètres d'altitude (situé dans sa partie sud-ouest), le point le plus bas est dans la vallée du ruisseau de l'Entillère vers 52 mètres d'altitude. Le bourg, en position assez centrale, mais toutefois décalé vers l'ouest au sein du finage communal, est à 64 mètres d'altitude.

Le ruisseau de l'Entillère, connu aussi sous le nom de ruisseau de Taillepied, affluent de rive droite de la Seiche, traverse la partie nord-ouest de la commune, et un de ses affluents coule au sud et à l'ouest du bourg.

Communes limitrophes[modifier | modifier le code]

Toponymie[modifier | modifier le code]

Le nom de la localité est attesté sous les formes ecclesia quoe vocatur Chanceinus en 1107, ecclesia de Chanceio en 1130, Chanceyum en 1516[1].

Formé du nom gaulois Cantius[2] et du suffixe acum.

Histoire[modifier | modifier le code]

Moyen Âge[modifier | modifier le code]

Le prieuré Saint-Pierre de Chancé aurait été fondé au haut Moyen Âge par les seigneurs de Saint-Germain-du-Pinel. En 1107, Hugues de Saint-Germain et son frère Rainier le donnent à Quintin, abbé de la Roë.

En 1390, la paroisse de Chancé contenait les maisons nobles suivantes : le manoir de Changé[3], qui appartenait à Olivier de Beloczac et disposait du droit de haute justice[4] ; Moaifel ( Monisel) , à Olivier de Besné[5].

La paroisse de Chancé dépendait autrefois de la châtellenie du Désert, qui appartint aux barons de Châteaubriant, puis à ceux de Vitré à partir de 1542, et disposait du droit de haute justice. Le chef-lieu de la châtellenie du Désert se trouvait au manoir de la Rivière du Désert, en Visseiche, et s’étendait sur le territoire des paroisses d'Availles, Bais, Brielles, Chancé, Domalain, Gennes, Moulins, Moutiers, Le Pertre, Saint-Germain-du-Pinel, Vergéal et Visseiche[6].

Époque moderne[modifier | modifier le code]

Chancé était encore en 1648 un prieuré-cure, valant alors 700 livres de revenus[7].

Jean-Baptiste Ogée décrit ainsi Chancé en 1778 :

« Chancé, à cinq lieues et demie à l'Est-Sud-Est de Rennes, son évêché et son ressort, et à trois lieues un quart de Vitré, sa subdélégation. On y compte 600 communiants[8]. La cure est en présentation de l'Abbé de la Roë. Ce territoire, coupé de ruisseaux qui coulent dans les vallons, et qui forment un des bras de la rivière de Seiche, renferme de bonnes prairies, des terres fertiles en grains, cultivées avec soin[9]. »

Le XIXe siècle[modifier | modifier le code]

Chancé a été rattachée au canton de Châteaugiron en 1801.

A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, décrivent ainsi Chancé en 1843 :

« Chancé (sous l'invocation de saint Pierre), commune formée de l'ancienne paroisse du même nom, aujourd'hui succursale (...). Principaux villages : Boué, le Pré Frault, Vauléard, la Chesnaie, l'Aumeûne, la Pince-Guerrière, Changé, le Houx. Superficie totale : 524 hectares, dont terres labourables 373 ha, prés et pâtures 54 ha, bois 39 ha, vergers et jardins 28 ha, landes et incultes 8 ha, (...). Moulins : 2 (de Taillepied, de Changé, à eau). (...) Géologie : schiste argileux ; porphyre dans le nord-est. On parle le français [en fait le gallo][7]. »

Le XXe siècle[modifier | modifier le code]

La Première Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

La plaque d'église, servant pendant longtemps de monument aux morts, de Chancé porte les noms de 19 soldats morts pour la France pendant la Première Guerre mondiale[10]. Le livre d'or du ministère des pensions ne contient que 18 noms[11].

L'Entre-deux-guerres[modifier | modifier le code]

En 1926, l'école publique de Chancé n'avait que deux élèves[12].

La Seconde Guerre mondiale[modifier | modifier le code]

Chancé n'a connu aucun mort par faits de guerre pendant la Seconde Guerre mondiale.

Le XXIe siècle[modifier | modifier le code]

Le , le monument aux morts de la commune est inauguré pour les cent ans de l'armistice de la Première Guerre mondiale[13].

Le , la commune fusionne avec Piré-sur-Seiche pour former la commune nouvelle de Piré-Chancé[14].

Politique et administration[modifier | modifier le code]

Liste des maires de la commune successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
juin 1995[15] décembre 2017 Jean Lebouc SE Cadre administratif retraité
Liste des maires délégués de la commune déléguée successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
janvier 2018[16] En cours Jean Lebouc SE Cadre administratif retraité

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[17]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[18].

En 2016, la commune comptait 307 habitants[Note 1], en augmentation de 0,99 % par rapport à 2010 (Ille-et-Vilaine : +5,32 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
480469422500520516523531570
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
537515480453452416391405368
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
348345344305293307299293287
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
284282201197209246284289308
2016 - - - - - - - -
307--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[19] puis Insee à partir de 2006[20].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

  • L'église paroissiale Saint-Pierre[21].
  • La chapelle Saint-Marc-et-Saint-Marcoul[22].

La nef, d'origine médiévale, est en grande partie refaite et allongée en 1848, après le renversement par une tempête de la façade ouest et de son porche. Le clocher, qui surplombe la nef, en charpente et couvert d'ardoise, possède deux cloches, datant de 1826 et de 1852. Il date du XVIe siècle tout comme le chanceau, dont une inscription conservée dans la chapelle sud précise qu'il a été reconstruit en 1528. Cet ensemble homogène de la Renaissance, qui comprend le chœur à chevet droit peu profond et deux chapelles « celle du nord est rallongée en 1885 » conserve sa charpente décorée d'origine. La sacristie est ajoutée au nord en 1622, le pignon ouest reconstruit vers 1950.

À la demande du prieur Jean Marcigay, cette chapelle est élevée à l'emplacement de la « croix bouessée », à l'entrée du bourg, d'où part la procession des Rameaux à cette époque. Très restaurée dans les années 1880 puis à la fin du XXe siècle , elle conserve sa façade nord et son poutrage à engoulants d'origine. Le retable de style Louis XVI est « réadapté » après 1848 : les colonnes de 1634 et les volutes en bois du XVIIIe siècle provenant de l'ancien baptistère de l'église Saint-Pierre « devenu trop encombrant » lui sont alors adjointes. La peinture centrale disparaît au profit d'une niche, qui accueille la statue de saint Marc, il s'agit d'une représentation rare du saint évangéliste, qui tient le second évangile, écrit sous la dictée de saint Pierre. Il est reconnaissable au lion, couché à ses pieds.

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]

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Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2019, millésimée 2016, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2018, date de référence statistique : 1er janvier 2016.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « Etymologie et Histoire de Chancé », infobretagne (consulté le )
  2. François de Beaurepaire - Les noms des communes et anciennes paroisses de la Manche, page 97.
  3. « Manoir de Changé », sur topic-topos.com via Internet Archive (consulté le ).
  4. Il fut par la suite propriété successive des familles Québriac (en 1541), Langan (en 1573), Hay (en 1714 et en 1789)
  5. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist01og#page/184/mode/2up et http://www.infobretagne.com/chance.htm
  6. « Visseiche : Histoire, Patrimoine, Noblesse (commune du canton de La Guerche-de-B… », sur infobretagne.com (consulté le ).
  7. a et b A. Marteville et P. Varin, continuateurs d'Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", volume 1, 1843, consultable https://books.google.fr/books?id=KZIPAAAAQAAJ&pg=PA471&dq=bibliogroup:%22Dictionnaire+historique+et+g%C3%A9ographique+de+la+province+de+Bretagne%22&hl=fr&source=gbs_selected_pages&cad=2#v=onepage&q&f=false
  8. Personnes en âge de communier
  9. Jean-Baptiste Ogée, "Dictionnaire historique et géographique de la province de Bretagne", 1778, consultable https://archive.org/stream/dictionnairehist01og#page/184/mode/2up
  10. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=37649
  11. http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/resultcommune.php?idsource=80072
  12. Union des associations catholiques des chefs de famille, "École et famille : bulletin mensuel de l'Union des associations catholiques des chefs de famille", juillet 1926, consultable https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5784375w/f124.image.r=Balaz%C3%A9?rk=21459;2
  13. Un monument au mort dressé cent ans après [sic] sur le site de Ouest-France, consulté le 30 décembre 2014.
  14. Michèle Kirry, « Arrêté préfectoral portant création de la commune nouvelle de Piré-Chancé à compter du 1er janvier 2019 », Recueil des actes administratifs d'Ille-et-Vilaine n°608,‎ , p. 12-16 (lire en ligne [PDF])
  15. « Chancé, une toute petite commune très impliquée », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Après avoir intégré en 1977, le conseil municipal de Chancé, Jean Lebouc est devenu adjoint au maire chargé des finances en 1989. Élu maire en 1995, il accomplit actuellement son septième mandat ».
  16. « Dominique Denieul élu maire de la commune », Ouest-France,‎ (lire en ligne, consulté le ) « Comme la loi le permet, les deux maires Dominique Denieul et Jean Lebouc, maire de Chancé ont conservé la qualité de maire délégué pour chacune de leur commune ».
  17. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  18. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  19. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  20. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015 et 2016.
  21. Notice no IA00130868, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
  22. Notice no IA00130969, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture